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Archive for décembre 2012

Fin du monde…

Quelle actualité. Quelle échéance. Quelle déchéance ?

Il est curieux de constater combien l’humain recherche à connaître son avenir et tend vers le désespoir quand il croit le connaître. Ou tout au moins connaître celui dont il n’aurait pas voulu lui-même. Signe d’impuissance ?

Qu’à cela ne tienne !

Je suis étonné de la précision des prophéties qui nous bercent, dont on justifie l’exactitude par quelques événements passés, sur plusieurs milliers d’abominations, et qui ne se vérifient pas sous nos yeux. Serais-je aveugle ou sourd ? C’est également probable.

J’ai grandi dans la promesse de la fin des temps, proche et inéluctable. Les signes annonciateurs sont nombreux. Des guerres, des catastrophes, des hommes qui se haïssent, des couples qui se déchirent, des enfants qui tournent le dos à leurs parents. Oui, c’est aujourd’hui. C’était hier. Ce sera peut-être demain. Y a-t-il eu une année, un mois, un jour dans le monde où toutes ces peines n’ont pas bouleversé la paix à laquelle nous aspirons tant …

La fin des temps. Elle intervient chaque jour. Chaque jour il m’appartient de construire l’instant.

La fin signifie achèvement. La fin signifie aussi le but. Que m’a-t-on prédit depuis si longtemps… que le jour où le malheur se présentera à mes yeux, je disparaîtrai ?

Chaque jour, il me faut renaître.

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Si le fleuve était en bois

Il serait hévéa

Si l’hévéa était un rêve

Il prendrait toute la nuit

Si la nuit était sucrée

Elle serait toute en miel

Si le miel savait nager

Il ferait de longues brassées

Si la brasse savait parler

Ce serait un conte de fées

Si les fées pouvaient m’aider

Elles seraient embarassées

Où faudrait-il commencer

Essuyer mes yeux salés

Eclaircir cette forêt

En dégager les fourrés

Et puis surtout l’attendrir

De la douceur d’un sourire

Bien fort et plus doucement encore

Me tenir embrassé

Comme on accueille un nouveau né

Pour qui le monde c’est aimer

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Un rien

Un rien n’est un tout que s’il n’est rien du tout. Rien de rien ne rime qu’avec rien et ne va pas bien loin. Un rien s’en faut s’il n’est pas tout. C’est donc moins que rien. Mais un moins que rien est déjà quelqu’un. Moins qu’un tout ? Ou moins que rien du tout ? Moins qu’un tout n’est guère possible. Il est bien peu et c’est tout. Rien du tout ? Alors peu de rien ou rien qu’un peu… Mais un rien s’en faut qui n’est pas tout qui est quelqu’un est bien un tout. Donc si rien s’en faut c’est bien tout. Besoin de rien est donc un tout ? Tout ou rien n’a donc pas de sens, car rien est tout et tout est rien. Mais tout n’est pas rien néanmoins. Un moins que rien n’est certes pas un plus que tout, tout au moins un rien à rien.  Et s’il tente le tout pour le tout ? Que risque-t-il ? Rien ? Mais alors tout est rien. Donc rien est tout. Si rien n’est tout, il n’est rien du tout. Il ne tente rien à rien. Rien pour rien ? C’est rien. C’est tout.

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La mode

C’est quand même curieux, la mode. D’abord, c’est bien le contraire de ce à quoi on est préparé depuis notre plus jeune âge.  On nous dit bien qu’il faut se distinguer, être le premier, ah et puis aussi penser. Ici, non. Pour être distingué (tout d’un coup cela ne dépend plus de nous) il faut suivre.

D’accord.

Suivre quoi déjà? Ah oui, la dernière. La dernière tendance. La mode quoi. Bon, place aux cancres. Oui parce que en plus la première elle date. Elle est ringarde. Usée.  Ça va plus.

D’accord.

Alors aujourd’hui, justement… on est au vintage. C’est pas usé?

Mais ça n’a rien à voir! L’ancien, c’est le top. Le top? Cela a un rapport avec le premier? Mais non, puisque c’est la dernière.  Donc la dernière c’est une ancienne première.  C’est pour ça qu’il faut la suivre. Pour être in. Sinon on est dedans.

Bon j’ai pas tout compris. C’est sans doute l’âge … oh mais si ça se trouve, je deviens dans le coup?

Qui m’aime me suive…

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On en parle de plus en plus, du télétravail.  Il faut reconnaître que le monde d’aujourd’hui, bien que gangrené de matérialisme, nous apporte un confort et des ressources technologiques sans égal.  Quoi de plus naturel et de plus logique, en notre XXIème siècle de lumières (il suffit de regarder par le hublot d’un avion pour en être convaincu), que chaque jour nombre d’entre nous aspire au télétravail, et franchisse le cap. Moi qui écris ces quelques lignes assis (chance!) dans le tramway T2 Pont de Bezons – Porte de Versailles, j’envie chacun de ceux qui n’ont pas eu besoin de se faire écraser les pieds ce matin.

Observons notre bonheur. Ce progrès dont nos aïeux, nos ancêtres ne bénéficiaient pas. Ni téléphone, ni internet, ni voiture bien sûr.  Mon ancêtre artisan ou agriculteur se levait, et péniblement se devait, sans recours possible, de parcourir les deux étages qui le séparaient de son échoppe, les 300 mètres de son champ, avant de se mettre au travail.

Impossible pour quiconque de rester douillettement à la maison pour préparer un rapport. Ni de garder le petit dernier et ses 39 de fièvre tout en relançant ses clients. Remarquons qu’il vaut mieux que ce petit dernier ait au moins 39, sans quoi la relation clients risque d’être durement affectée.

Quelle belle époque, quel confort…

Fini la cantine d’entreprise et les collègues assommants,  adieu la brasserie du coin et le café qui de toutes façons ne viendra pas,  merci bonduelle, vive nescafé! Pas de temps gaspillé. Tiens je vais même pouvoir faire les courses plutôt que bêtement perdre mon temps à épiloguer sur le dernier match.

Quel progrès.  Ah et si madame pouvait faire pareil. Télétravaillons ensemble…

Non? Elle ne veut pas?

Hhmmm. Je le demande si mes ancêtres et mes aïeux n’avaient pas compris quelque chose qui m’échappe. Mais qui a bien pu le leur expliquer, s’ils n’avaient même pas la télé …

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Paris brûle-t-il ?

Paris brûle-t-il ?

Paris brûle-t-il ?

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Le gouvernement s’apprête à faire vaciller l’Allemagne… coïncidant plus ou moins avec la commémoration du 11 novembre, qui a échappé à tous car elle tombait un dimanche, la France invente la taxe sur l’huile de palme. Pourquoi pas après tout. Je pense qu’un haut-fonctionnaire devait rendre sa copie sur comment faire rentrer plus de sous, et son fils a fait tomber sa tartine de nutella sur son rapport… il y en avait partout. Alors il a lu la composition sur l’étiquette pour savoir comment nettoyer. Et il s’est étranglé (le haut-fonctionnaire, pas le fiston, lui il pleurait déjà pour sa tartine perdue et pour la baffe qui a suivi). Quoi? Il y a de l’huile de palme dans le nutella ! Et en plus c’est un produit teuton… Ni une ni deux, sa prime de Noël assurée, notre conseiller avait son sujet…
Bilan prévisible: une génération entière privée de son goûter préféré, pénurie prévisible de beurre et de confiture bonne maman, la France sera accusée de protectionnisme, l’Allemagne va augmenter la taxe sur les Peugeot.
Conséquence plus grave: la confiture bonne maman risque d’être dans le collimateur fiscal très bientôt…

Dernière nouvelle. Le haut-fonctionnaire s’est fait virer. Le nutella vient d’Italie.

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La connaissance est la clef. L’accès au monde, et la possibilité de le parcourir. Ce qui distingue ceux qui font partie de la société de ceux qui restent sur le pavé. Parce que justement, on risque d’en faire, du chemin, sur le pavé… un exemple? Descendez Porte de Saint-Cloud à Paris et essayez de prendre le bus. A moins d’une période initiatique, ou bien d’une chance insolente, il y a peu de chances de trouver le bus qui va là où vous voulez. Au mieux vous trouverez le bon numéro, il reste encore une chance sur deux qu’il parte dans le bon sens. Ce qui me laisse penser que la loterie nationale est moins hasardeuse finalement. L’expérience peut être pratiquée de la même façon dans un grand nombre de gares, d’aéroports ou autres administrations de la République. La connaissance est une denrée précieuse également accessible aux initiés et eux seuls, sans distinction de fortune ni de race.
Comment être initié alors? C’est là que tout se joue. La connaissance naît de l’inconscient collectif. La République y reconnaît ses enfants… Louis XVI a pris la mauvaise diligence, il s’est retrouvé coincé à Varennes.
Je vais peut-être bien jouer au loto, et m’acheter une voiture…

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J’ai une théorie. L’intérêt aux jeux vidéo est inversement proportionnelle à la capacité personnelle d’imaginer et de créer.
Un peu inquiétant pour l’avenir de l’humanité… ?
Transposons ceci dans le quotidien. Dans la politique, par exemple. Tiens, j’en connais quelques-uns qui non seulement ont brillé à l’ENA, mais qui en plus doivent être des cracks en super Mario… Comme quoi…
Et si on supprimait la promotion par les grandes écoles, pour des examens d’embauche dans les ministères, la manette à la main ? La règle non-annoncée étant bien sûr le Qui-perd-gagne… Tu es copain avec Zelda ? Désolé, va tenter ta chance dans le privé… Toujours pas trouvé le premier indice dans Siberia ? Embauché. Tu vas pouvoir trouver quelques idées pour tes concitoyens, ça changera…
Si l’on réfléchit bien, la théorie tient. C’est incroyable, tous ces hommes politiques qui ont plusieurs vies, qui n’ont jamais de blessure après la bagarre, qui rebondissent dix fois plus haut que n’importe qui, qui parlent tout le temps mais dont les paroles incompréhensibles sont couvertes par la musique, toujours la même, qui craquent les règles du jeu (mais pourquoi ils regardent pas les soluces ??) et retrouvent toujours les budgets, qui se débrouillent pour avoir une tête d’avatar, qui sont toujours les gentils contre les méchants, qui buggent régulièrement mais la partie suivante c’est comme avant, qui donnent des coups, gagnent des points, se déclarent compatibles avec tous les environnements…
Ah, quelle mise en scène. Et si, oui, si on pouvait pour une fois dire game over…?

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Chère essence

S’il y a bien un endroit où tout le monde reste sage et discipliné, c’est devant la pompe à essence. Ce qui est assez incroyable. Comment nous autres Français, adeptes de la grogne en tous genres, pouvons-nous rester alignés comme du bétail devant l’abattoir dès qu’il s’agit de quelques litres de gasoil…? Aux armes citoyens, et faisons ce que nous maîtrisons le mieux, c’est-à-dire rien ! Prenons exemple sur nos illustres syndicalistes, et faisons la grève de la pompe.
Imaginez. Si personne ne se précipite plus chez Total ou Esso, loi du marché oblige, les prix vont baisser. Et l’Etat, soucieux de soutenir une industrie en péril, attribuera des primes à la consommation. Mais les écolos ne le supporteront pas, et l’on retrouvera plein de jeunes filles idéalistes enchaînées aux pompes pour en bloquer l’accès. Rapidement, la France perdra un nouveau A, en manque d’entrées fiscales.
Peugeot entrera en guerre contre l’industrie chinoise en redéployant sa production de vélos, tout le monde pourra enfin pédaler sans se faire écraser, j’arriverai enfin à l’heure au boulot, il y aura moins d’allergies et d’accidents de scooter, la Sécu passera dans le vert…
Révolution!
…et pourquoi pas?

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